Le très mauvais triptyque américain bientôt en Europe?
CHRONIQUE. Ce qui arrive aux Etats-Unis nous arrivera-t-il, comme finit par nous arriver tout ce qui arrive aux Etats-Unis?, s'interrroge notre chroniqueur Alexis Favre. Il le croit pour trois raisons: supercherie économique, délire sociétal, piège cognitifJe préfère vous prévenir, ce petit texte s’annonce plutôt morose, au moins jusqu’au dernier paragraphe. Vous me lisez donc à vos risques et périls. Voyez-vous, je me suis posé une question dont la réponse m’a provisoirement mis de mauvaise humeur. La question était: ce qui arrive aux Etats-Unis nous arrivera-t-il, comme finit par nous arriver tout ce qui arrive aux Etats-Unis? Et la réponse est oui, pour trois raisons que je vais essayer d’égrener sans trop tirer la gueule.La première est économique, puisque les analystes répètent en boucle depuis mardi que tout est économique («it’s the economy, stupid!») Indépendamment des conjonctures, du chômage qui monte et qui descend, de la croissance qui va ou de l’inflation qui vient, il semble de plus en plus indiscutable que la promesse libérale commence à trahir son monde aux entournures. De la richesse continue à être créée, et pas qu’un peu, personne ne le contestera. Y compris sous nos latitudes occidentales, qui ont connu des jours meilleurs. Mais elle ne ruisselle plus, ou alors pas dans le bon sens, comme une définition du monde à l’envers.Voir plus
CHRONIQUE. Ce qui arrive aux Etats-Unis nous arrivera-t-il, comme finit par nous arriver tout ce qui arrive aux Etats-Unis?, s'interrroge notre chroniqueur Alexis Favre. Il le croit pour trois raisons: supercherie économique, délire sociétal, piège cognitif
Je préfère vous prévenir, ce petit texte s’annonce plutôt morose, au moins jusqu’au dernier paragraphe. Vous me lisez donc à vos risques et périls. Voyez-vous, je me suis posé une question dont la réponse m’a provisoirement mis de mauvaise humeur. La question était: ce qui arrive aux Etats-Unis nous arrivera-t-il, comme finit par nous arriver tout ce qui arrive aux Etats-Unis? Et la réponse est oui, pour trois raisons que je vais essayer d’égrener sans trop tirer la gueule.
La première est économique, puisque les analystes répètent en boucle depuis mardi que tout est économique («it’s the economy, stupid!») Indépendamment des conjonctures, du chômage qui monte et qui descend, de la croissance qui va ou de l’inflation qui vient, il semble de plus en plus indiscutable que la promesse libérale commence à trahir son monde aux entournures. De la richesse continue à être créée, et pas qu’un peu, personne ne le contestera. Y compris sous nos latitudes occidentales, qui ont connu des jours meilleurs. Mais elle ne ruisselle plus, ou alors pas dans le bon sens, comme une définition du monde à l’envers.Voir plus