En vidéo – Les données des clients utilisées par un supermarché anglais pour lutter contre la malbouffe

Face aux problématiques d’obésité, Tesco, plus grande enseigne de supermarchés britannique, compte utiliser les données des cartes de fidélité. Quitte à fâcher les associations de protection de la vie privéeKen Murphy, directeur de Tesco, a remarqué que certains paniers de ses clients contenaient «250% de sel en trop par rapport à la dose recommandée chaque jour». Pour le géant de la distribution britannique, il fallait agir. La solution est toute trouvée pour Ken Murphy: pourquoi ne pas proposer aux clients des alternatives plus saines lorsque le ticket de caisse est un peu trop gras, trop sucré, trop salé? Des conseils de nutrition basés sur les données compilées sur les cartes de fidélité des clients de Tesco. C’est ce dernier point qui fâche les associations de protection des données.L’association britannique de protection de la vie privée Big Brother Watch s’est empressée de réagir. Jake Hurfurt, son responsable des enquêtes, souligne que cela pourrait «servir de preuve que les programmes de cartes de fidélité sont basés sur la surveillance à grande échelle des clients». Sylvain Métille, professeur à l’Université de Lausanne et spécialiste de la protection des données, note que le fait d’influencer le comportement des clients s’inscrit dans «un traitement de données personnelles problématique, car il cherche à influencer la personne concernée, en partie sans qu’elle en ait conscience.»Relire cet article vieux de dix ans: Les cartes de fidélité, le Big Data et moi En Suisse, les géants orange rejettent ce type d’initiative. Contactée, Migros affirme ne pas être tentée de copier le modèle de Tesco, bien que le fait de posséder une carte Cumulus permette de recevoir «des offres personnalisées basées sur les achats». Le même principe existe chez le concurrent Coop, qui de son côté affirme ne pas s’intéresser aux données qui permettent de tirer des conclusions sur la santé d’une personne.

En vidéo – Les données des clients utilisées par un supermarché anglais pour lutter contre la malbouffe

Face aux problématiques d’obésité, Tesco, plus grande enseigne de supermarchés britannique, compte utiliser les données des cartes de fidélité. Quitte à fâcher les associations de protection de la vie privée

Ken Murphy, directeur de Tesco, a remarqué que certains paniers de ses clients contenaient «250% de sel en trop par rapport à la dose recommandée chaque jour». Pour le géant de la distribution britannique, il fallait agir. La solution est toute trouvée pour Ken Murphy: pourquoi ne pas proposer aux clients des alternatives plus saines lorsque le ticket de caisse est un peu trop gras, trop sucré, trop salé? Des conseils de nutrition basés sur les données compilées sur les cartes de fidélité des clients de Tesco. C’est ce dernier point qui fâche les associations de protection des données.

L’association britannique de protection de la vie privée Big Brother Watch s’est empressée de réagir. Jake Hurfurt, son responsable des enquêtes, souligne que cela pourrait «servir de preuve que les programmes de cartes de fidélité sont basés sur la surveillance à grande échelle des clients». Sylvain Métille, professeur à l’Université de Lausanne et spécialiste de la protection des données, note que le fait d’influencer le comportement des clients s’inscrit dans «un traitement de données personnelles problématique, car il cherche à influencer la personne concernée, en partie sans qu’elle en ait conscience.»

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En Suisse, les géants orange rejettent ce type d’initiative. Contactée, Migros affirme ne pas être tentée de copier le modèle de Tesco, bien que le fait de posséder une carte Cumulus permette de recevoir «des offres personnalisées basées sur les achats». Le même principe existe chez le concurrent Coop, qui de son côté affirme ne pas s’intéresser aux données qui permettent de tirer des conclusions sur la santé d’une personne.