Le départ de Thierry Breton de la Commission européenne pourrait fragiliser la lutte contre les empires numériques

ANALYSE. Le Français n’a pas hésité tout au long de son mandat à multiplier les rapports de force avec les géants de la tech. Sa démission intervient dans un contexte où l’approche européenne est fortement contestéeC’est le visage européen de la lutte contre les empires numériques qui s’en va. La démission de Thierry Breton, qui était chargé du Marché intérieur, aura probablement des répercussions sur la manière dont l’Union européenne empoignera ce dossier à l’avenir. Car le Français avait un style qui lui était propre, comme en témoigne son dernier fait d’armes le 12 août dernier. Il avait alors adressé une lettre à Elon Musk, le propriétaire du réseau social X. Celui-ci devait recevoir quelques heures plus tard le candidat républicain Donald Trump pour un entretien en direct sur sa plateforme. Dans la missive, Thierry Breton rappelait au milliardaire américain ses obligations à l’égard des règles européennes. Une démarche désavouée quelques jours plus tard par la Commission européenne, laquelle affirmait que le Français avait agi seul. Les critiques voyaient dans ce geste la preuve d’un désir d’appliquer le droit européen de manière extraterritoriale. Lire aussi: Thierry Breton claque la porte de la Commission européenne avec fracas et règle ses comptes avec Ursula von der LeyenVoir plus