Face aux myriades de pratiques douteuses en ligne, la Suisse ne veut pas agir

Le Conseil fédéral ne voit aucune nécessité d’agir face aux «dark patterns», les méthodes destinées à tromper les internautes. Pour la conseillère nationale Sophie Michaud Gigon, le combat n’est de loin pas terminéAutant tuer le semblant de suspense immédiatement: c’est non. Le Conseil fédéral a refusé vendredi de créer des dispositions spéciales dans la loi pour lutter contre les dark patterns. Mais ce refus, qui fait suite à un postulat de la conseillère nationale Sophie Michaud Gigon (VD/Les Vert·e·s), a le mérite de documenter de manière approfondie des pratiques qui compliquent sensiblement la vie des internautes. Et la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs (FRC) n’abandonne de loin pas ses espoirs de voir de nouvelles lois émerger.Mais d’abord, que sont les «dark patterns»? C’est un ensemble de pratiques destinées à tromper l’internaute. Elles sont très nombreuses, comme le liste précisément le Conseil fédéral dans son rapport complet de 49 pages. Il peut s’agir d’un «piège à cafards», qui trompe l’utilisateur: il peut conclure un contrat en deux ou trois clics, alors qu’il ne peut le résilier que par téléphone ou par écrit. Cela peut aussi prendre la forme d’un compte à rebours, qui crée un sentiment d’urgence en suggérant qu’un produit ou un service pourrait ne plus être disponible et qu’il faut donc se décider rapidement. Cela peut être des paramètres par défaut qui sont imposés à l’internaute, ne lui donnant guère de choix.Voir plus

Face aux myriades de pratiques douteuses en ligne, la Suisse ne veut pas agir

Le Conseil fédéral ne voit aucune nécessité d’agir face aux «dark patterns», les méthodes destinées à tromper les internautes. Pour la conseillère nationale Sophie Michaud Gigon, le combat n’est de loin pas terminé

Autant tuer le semblant de suspense immédiatement: c’est non. Le Conseil fédéral a refusé vendredi de créer des dispositions spéciales dans la loi pour lutter contre les dark patterns. Mais ce refus, qui fait suite à un postulat de la conseillère nationale Sophie Michaud Gigon (VD/Les Vert·e·s), a le mérite de documenter de manière approfondie des pratiques qui compliquent sensiblement la vie des internautes. Et la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs (FRC) n’abandonne de loin pas ses espoirs de voir de nouvelles lois émerger.

Mais d’abord, que sont les «dark patterns»? C’est un ensemble de pratiques destinées à tromper l’internaute. Elles sont très nombreuses, comme le liste précisément le Conseil fédéral dans son rapport complet de 49 pages. Il peut s’agir d’un «piège à cafards», qui trompe l’utilisateur: il peut conclure un contrat en deux ou trois clics, alors qu’il ne peut le résilier que par téléphone ou par écrit. Cela peut aussi prendre la forme d’un compte à rebours, qui crée un sentiment d’urgence en suggérant qu’un produit ou un service pourrait ne plus être disponible et qu’il faut donc se décider rapidement. Cela peut être des paramètres par défaut qui sont imposés à l’internaute, ne lui donnant guère de choix.Voir plus