Le bannissement de Kaspersky concerne de très près la Suisse

CHRONIQUE. Les services de cybersécurité du groupe russe sont désormais totalement interdits sur sol américain. Que va-t-il advenir des activités en Suisse?Voilà qui nous replonge en mars 2023. Quelques jours après le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, la France et l’Italie lançaient des avertissements: attention aux antivirus de la société russe Kaspersky. Ces solutions informatiques risquaient d’être utilisées à mauvais escient par Moscou. Depuis, l’éditeur informatique russe était passé sous les radars.Mais jeudi, Washington a frappé fort. Tous les logiciels de Kaspersky seront bannis du sol américain. C’est une décision importante, de portée bien sûr plus vaste que celle prise en 2017, lorsque ces logiciels avaient été interdits au sein des agences fédérales américaines. Pourquoi un tel bannissement? Les Etats-Unis ne le disent pas clairement: c’est une décision «vitale pour notre sécurité intérieure», alors que «la Russie a montré à maintes reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter des entreprises russes», ont affirmé des hauts responsables américains.Mais aucune preuve de manipulation, d’espionnage ou d’infiltration n’a été mise en avant. Ce qui fait beaucoup penser au bannissement du Chinois Huawei, sur la base de suppositions, mais jamais via l’apport de preuves. Il faudra suivre cette situation de près, car elle nous concerne particulièrement. De nombreux Suisses utilisent les produits de Kaspersky. Et l’entreprise a établi il y a plusieurs années un centre de données très important, notamment pour ses clients européens, près de Zurich. Ce bannissement américain risque-t-il d’inciter la société à concentrer toutes ses activités en Suisse? Ou au contraire menace-t-il la survie même de Kaspersky? Les mois à venir seront décisifs pour la société. Lire aussi: L’antivirus russe Kaspersky risque d’être bientôt banni en Occident

Le bannissement de Kaspersky concerne de très près la Suisse

CHRONIQUE. Les services de cybersécurité du groupe russe sont désormais totalement interdits sur sol américain. Que va-t-il advenir des activités en Suisse?

Voilà qui nous replonge en mars 2023. Quelques jours après le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, la France et l’Italie lançaient des avertissements: attention aux antivirus de la société russe Kaspersky. Ces solutions informatiques risquaient d’être utilisées à mauvais escient par Moscou. Depuis, l’éditeur informatique russe était passé sous les radars.

Mais jeudi, Washington a frappé fort. Tous les logiciels de Kaspersky seront bannis du sol américain. C’est une décision importante, de portée bien sûr plus vaste que celle prise en 2017, lorsque ces logiciels avaient été interdits au sein des agences fédérales américaines. Pourquoi un tel bannissement? Les Etats-Unis ne le disent pas clairement: c’est une décision «vitale pour notre sécurité intérieure», alors que «la Russie a montré à maintes reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter des entreprises russes», ont affirmé des hauts responsables américains.Mais aucune preuve de manipulation, d’espionnage ou d’infiltration n’a été mise en avant. Ce qui fait beaucoup penser au bannissement du Chinois Huawei, sur la base de suppositions, mais jamais via l’apport de preuves. Il faudra suivre cette situation de près, car elle nous concerne particulièrement. De nombreux Suisses utilisent les produits de Kaspersky. Et l’entreprise a établi il y a plusieurs années un centre de données très important, notamment pour ses clients européens, près de Zurich. Ce bannissement américain risque-t-il d’inciter la société à concentrer toutes ses activités en Suisse? Ou au contraire menace-t-il la survie même de Kaspersky? Les mois à venir seront décisifs pour la société.

Lire aussi: L’antivirus russe Kaspersky risque d’être bientôt banni en Occident