Oui, la Confédération doit garder le contrôle de Swisscom

CHRONIQUE. Commandé par le Conseil fédéral, un rapport du DETEC préconise que les pouvoirs publics conservent leur participation de 51% dans l’opérateur. Une excellente nouvelleC’est une coïncidence intéressante. Le jour même où les autorités italiennes donnent leur feu vert définitif au rachat de Vodafone Italia par Swisscom, la Suisse s’intéresse à la stratégie à adopter face à son propre opérateur. La Confédération, qui détient 51% de l’opérateur, s’était à nouveau demandé, il y a quelques mois, s’il fallait bien conserver la majorité d’une entreprise qui va dépenser plus de 8 milliards d’euros en faisant son shopping en Italie.Réponse vendredi du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC): oui, la Confédération doit continuer à contrôler Swisscom. Dans un rapport transmis au Conseil fédéral, le département estime que cette participation majoritaire «reste nécessaire compte tenu des aspects de la politique de sécurité». Selon le rapport, «l’infrastructure informatique et de communication de Swisscom est une infrastructure critique».Il n’y a ainsi «pas de meilleure solution à court terme que la participation majoritaire», selon le DETEC. Lire aussi: Une vaste bataille se dessine autour de la privatisation potentielle de SwisscomOn peut y ajouter d’autres arguments. Au moment où la question de la souveraineté numérique prend de l’ampleur, la Suisse doit garder le contrôle de réseaux si précieux, de la 5G à la fibre optique. L’Etat doit aussi garder le contrôle de Swisscom pour qu’il continue à investir dans les régions périphériques et pour que l’opérateur garde une qualité de service très élevée.C’est à notre sens la meilleure solution. Pas seulement à court terme, mais bien à long terme. Une privatisation totale induirait beaucoup trop de risques.

Oui, la Confédération doit garder le contrôle de Swisscom

CHRONIQUE. Commandé par le Conseil fédéral, un rapport du DETEC préconise que les pouvoirs publics conservent leur participation de 51% dans l’opérateur. Une excellente nouvelle

C’est une coïncidence intéressante. Le jour même où les autorités italiennes donnent leur feu vert définitif au rachat de Vodafone Italia par Swisscom, la Suisse s’intéresse à la stratégie à adopter face à son propre opérateur. La Confédération, qui détient 51% de l’opérateur, s’était à nouveau demandé, il y a quelques mois, s’il fallait bien conserver la majorité d’une entreprise qui va dépenser plus de 8 milliards d’euros en faisant son shopping en Italie.

Réponse vendredi du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC): oui, la Confédération doit continuer à contrôler Swisscom. Dans un rapport transmis au Conseil fédéral, le département estime que cette participation majoritaire «reste nécessaire compte tenu des aspects de la politique de sécurité». Selon le rapport, «l’infrastructure informatique et de communication de Swisscom est une infrastructure critique».

Il n’y a ainsi «pas de meilleure solution à court terme que la participation majoritaire», selon le DETEC.

Lire aussi: Une vaste bataille se dessine autour de la privatisation potentielle de Swisscom

On peut y ajouter d’autres arguments. Au moment où la question de la souveraineté numérique prend de l’ampleur, la Suisse doit garder le contrôle de réseaux si précieux, de la 5G à la fibre optique. L’Etat doit aussi garder le contrôle de Swisscom pour qu’il continue à investir dans les régions périphériques et pour que l’opérateur garde une qualité de service très élevée.

C’est à notre sens la meilleure solution. Pas seulement à court terme, mais bien à long terme. Une privatisation totale induirait beaucoup trop de risques.